Les assurances pour animaux….!

Le mois prochain, vos vétérinaires vont vous sensibiliser sur l’existence des assurances pour animaux…

J’en parle aujourd’hui car nombre de mes clients sont confrontés un jour avec le choix de oui ou non de se prévaloir ce type de contrat. 

Je ne suis pas une experte. En fait, je ne m’y connais pas vraiment. Ceci est vraiment une  opinion personnelle. 

La question ne devrait pas être « pour ou contre? » mais plus tôt « est ce que j’en ai besoin? »

Une assurance en gros c’est simple: une communauté paye et ce fond est redistribué à ceux qui en ont besoin à un moment précis. 

Il existe différents forfaits selon vos besoins et vos préférences. 

Quand j’étais aux études (2007-2010), on commençait à nous sensibiliser là-dessus et voici la réflexion qui nous avait été proposée:

Si le propriétaire mettait le montant attribué aux assurances une fois par mois dans un compte épargne-CELI-etc… Est-ce que cela ne serait pas suffisant? 

Les soins vétérinaires ont énormément augmenté aux courants des dernières années, mais ça c’est absolument comme tout le reste. 

Les nouveaux propriétaires d’animaux ont tendance à vouloir se munir d’une telle protection afin d’avoir (lire ici acheter) la tranquillité d’esprit: si jamais Minou semble malade un soir de semaine à 23:30, la question financière ne sera jamais mise de l’avant car nous avons une assurance.  

Cependant, c’est comme tout le reste. Il y a des petits caractères qu’il ne faut pas délaisser. 

Assurez-vous (ce n’est pas un jeu de mot volontaire) de bien comprendre votre contrat. Les conditions pour que le remboursement puisse être fait. L’animal doit-il avoir un examen annuel? Est-ce que l’âge, la race, son historique médical influencent la couverture? 

J’ai des clients qui ont étés dramatiquement déçus lors de leurs demandes d’indemnisation après coup. Des animaux qui ont étés exclus de protection pour des « discriminations raciales » ou pour des historiques médicaux « zone grise » car on ne peut pas toujours prouver hors de tout doute la nouveauté de la réclamation et comme n’étant pas liée avec une pathologie médicale préexistante qui n’était pas couverte…

Vous voyez le portrait? L’assuré devient responsable de « se battre » contre l’institution. Bien évidemment APRÈS avoir payé 🤷‍♀️

Pis moi je dis ça comme ça… Est ce qu’il y a quelque chose de plus émotif qu’un membre de notre famille? Est ce qu’on a toujours le goût, l’énergie ou encore la force de se battre pour ça? Et surtout dans ces moments-là, quand notre animal est malade? 

Mais bon. Il faut regarder ça aussi d’une autre manière. Personne ne peut être préparé à un accident inévitable. Votre chien s’est échappé. Il a vu son ami chien l’autre côté de la rue. Impact. Tragédie. Rajoutez à ça qu’on est dimanche après-midi… Karma?

Les assurances sont littéralement une bénédiction cette journée-là. Vous aviez beau avoir cotisé dans votre CELI depuis 8 mois, on s’entend que là, le solde accumulé ne sera probablement pas suffisant. 

Selon moi, dans ce contexte précis, c’est un avantage significatif d’avoir ce type de filet de sécurité. 

Il a aussi le fait que si vous savez que vous n’êtes pas capable de mettre de l’argent de côté pour des raisons qui vous sont propres, l’assurance devient aussi une solution toute indiquée pour vous.

Alors c’est vraiment à vous de décider. Je remarque cependant qu’en 10 ans le nombre d’animaux assurés ne fait qu’augmenter. C’est une « solution » afin de faire descendre une facture de vétérinaire qui aurait pu être beaucoup plus élevée pour vous sans cela. 

Sauf que…

N’oubliez pas que les assureurs ne font jamais vraiment de cadeaux et plus il va y avoir de réclamations, plus votre prime va augmenter… 

Bonne réflexion ❤️

Sarah. 🐾

LA PODO QUOI?

La pododermatite …? Qu’est-ce que c’est? Si vous êtes propriétaire d’un lapin vous savez fort probablement ce dont on parle. J’ai demandé à Kim, TSA qui a beaucoup d’expérience avec ce type de condition médicale de mieux nous expliquer ce que c’est, quoi faire pour la prévenir et quoi faire si jamais ça vous arrive avec votre lapin!

Bonne lecture ❤️

Sarah🐾

Alors voici « la pododermatite pour les nuls »

Blague à part, voici un « petit » résumé de ce que ça mange en hiver et comment éviter que la situation ne devienne catastrophique rapidement.

Pour commencer… Qu’est-ce que c’est que la pododermatite…?

Selon la terminologie du vocabulaire médical, la pododermatite est l’inflammation de la peau des pattes des animaux.

C’est l’une des problématiques la plus fréquemment rencontrée durant les consultations médicales chez le vétérinaire auprès de nos patients les lapins; au point où dans certaines cliniques, la vérification des pattes est systématique peu importe la raison de la présence du lapin. 😱

Car une détection rapide peut tout changer pour le traitement de celle-ci.

Pourquoi est-ce que les lapins sont plus sujet à la pododermatite que les autres espèces?

L’une des explications la plus simple est leur physionomie… ils ne sont pas pourvus de talons! Vous avez bien lu, ils ne sont pas pourvus de coussinets plantaires comme nous.

Si vous voulez une image plus claire, c’est comme si nous marchions sur nos avant-bras et que la partie appeler « talon » était en fait notre coude 😱.

De ce fait, il n’y a qu’une fine couche de peau par-dessus l’os de l’articulation qui est « protégé » par une épaisseur plus ou moins égale de poils selon la race du lapin. C’est un beau mélange pour une problématique à long terme….

Mais ce qui déclenche vraiment la condition médicale c’est l’environnement dans lequel le lapin habite. Car la pleine nature, elle qui fait bien les choses, compense ce « défaut de fabrication » par… la terre. Celle-ci agit comme un coussinet plantaire car elle est moelleuse et évite d’être irritante pour cette partie fragile de la patte.

Mais ce n’est pas le cas dans la réalité de notre lapin domestique où son sol est habituellement composé de plastique de fond de cage, de plancher de bois franc, de béton, etc….

Ce qui nous apporte aux causes de la fameuse pododermatite…!

Déjà abordé un peu plus haut, il y a plusieurs catégories:

· Raisons environnementales: où l’on peut ajouter les cages trop petites qui n’offrent pas assez d’espace pour se dégourdir les pattes (l’inactivité), l’utilisation d’une litière irritante ou pas assez entretenue (trop humide, manque d’entretien) ou encore la présence de grillages.

· Raisons physique : le surplus de poids causé par une alimentaire non adéquate, trop riche en calories, manque d’exercice/ stimuli. Toutes maladies ou conditions qui peuvent causer une modification dans la posture normale du lapin. Comme par exemple les griffes trop longues qui déforme les pattes et leur posture.

Ok. Je pense que mon lapin fait de la pododermatite. À quel point c’est grave?

En milieu vétérinaire, nous avons statué sur « des stades » et les voici:

Stade 1 : le poil au niveau du talon est absent par endroit et laisse la peau nue visible. Il est possible d’observer de petites zones circulaires. On peut remarquer aussi que la peau commence à présenter un changement de texture et/ou de couleur.

Stade 2 : Les couches de la peau sont atteintes et il est possible d’observer le commencement d’ulcère (plaie mineure à modérée) se former et parfois un début d’infection a commencé à s’installer…

Stade 3 : Plus rien ne va! Inflammation, douleur, infection sont présentes et se sont souvent propagées un peu partout au niveau de la patte…. À ce stade-ci, votre lapin ne va vraiment pas bien ☹️

Quoi faire pour éviter et ralentir l’arrivée ou la progression de la pododermatite chez mon lapin !?!?

Première suggestion: lire sur le sujet pour savoir ce que c’est ! (Une étape de faite 😂 ✔️) et si ce n’est pas déjà fait : sur le lapin en général afin de mieux comprendre ses besoins.

Poser des questions à des personnes qualifiées.

Votre vétérinaire ou encore votre technicien(ne) vétérinaire.

Point sensible à venir, désolé, mais il faut en parler…. Loin de moi l’idée de mettre tout le monde dans le même bateau et de donner la vérité absolue à d’autres… Mais je constate dans le cadre de mon travail en clinique vétérinaire qu’il y a un vrai problème au niveau de l’information qui circule sur nos réseaux (pour ne pas écrire de la désinformation).

Lorsque je vous écris ces conseils, je pars du principe que le lapin vit en liberté naturellement depuis des générations sans l’aide des humains. Il est vrai que le fait que nous les adoptions aide à leur longévité, mais ce n’est pas en respectant leur nature profonde de base que de les restreindre dans une limitation d’espace. Bien évidemment cela s’applique aussi aux enclos et aménagements extérieurs, qui selon moi sont loin d’être mieux.

Ce qui me ramène sur notre sujet principal de la pododermatite…

C’est surtout l’environnement qui cause la condition car que notre maison initialement n’est pas adaptée à la morphologie du lapin. Ce qui veut dire que nous devons faire quelques ajustements pour que notre domicile devienne aussi accueillant que possible et ainsi de ne pas être la causalité de cette maladie.

Donc voici la liste tant attendue :

⭐️ Tout doit être rembourré et confortable. Mais avec quoi? L’utilisation de tapis casse-tête pour enfant comme première couche au niveau du sol des enclos est plutôt efficace. Le polar est très apprécié comme matière car elle permet d’offrir une option de couverture absorbante qui ne s’effiloche pas, qui se lave bien et sèche vite. Il est possible de se procurer ce type de tissus en de multiples motifs et au mètre dans la plupart des magasins de tissus à un prix raisonnable.

⭐️ Tout grillage doit être retiré ou encore, si ce n’est pas possible pour une question de propreté médicale, il est possible d’offrir une aire de repos pour que le lapin ne soit pas en tout temps sur ce type de sol. Un tapis de bain moelleux peut aussi être utilisé mais faites attention de bien s’assurer que le lapin n’a pas la mauvaise habitude de manger les fibres de celui-ci, dans l’optique évidente de ne pas se retrouver avec d’autres types de problèmes comme des stases ou des blocages intestinaux.

Attention au type de tapis que vous choisissez : un tapis d’entrée rugueux est un tapis, vrai, mais il est trop rude pour les pattes.

Pour les personnes qui envisagent de faire profiter pleinement de leur maison au lapin, le même principe s’applique pour les plancher de bois franc: ils sont trop dur pour les pattes et sont glissants. L’ajout à votre décor de plusieurs tapis pourrait faire l’affaire de tous.

Tout changement de comportement et ou de posture doit être pris au sérieux avec les lapins. De base, ce sont des proies et ils sont très bons pour cacher leurs symptômes.

Un simple appel à votre centre vétérinaire spécialisé avec les animaux exotiques va pouvoir vous aider à savoir si vous pouvez faire quelque chose dans l’immédiat (changement de foin, moulée, environnement) ou bien si vous devez prendre rendez-vous et ce dans un délai rapproché.

J’espère que le tout vous éclairera et vous aidera avec votre ou vos lapins!

Kim. 🐾